lundi 14 mars 2016

Notes sur La Jalousie, de Philippe Garrel (2013)



Un film génial dans le sens du génie, ou simplement intéressant, digne du plus grand intérêt.

Une constellation de propositions dans tous les détails: des idées de jeu, de situations, de lumière, de son, de montage, de musique, de décors, de costumes, de scénario et de mise en scène.


Constater enfin comme c'est le jeu qui crée la mise en scène. Des propositions d'acteurs de planètes différentes, au sein de la même famille, dans des scènes d'enjeux de pouvoir. Des séquences de jeu plein de texte, ou spontané, du théâtre mêlé à l'être au cinéma. Les acteurs défilent, cherchent cette domination qui leur donnerait de l'importance; mais les deux personnages principaux rayonnent et éblouissent leur propre système solaire.


La jalousie c'est le désir de pouvoir. Jalousie de mère, de fille, de père, de femme; le désir d'ascendant jusqu'à la rupture. La recherche de l'harmonie, de l'abandon, utopique?


Tout est écriture, récit et narration autour de la vie, l'affect et le vécu, le su et le vu.

Une osmose formidable d'humilité, équipe toute au service d'une histoire intime et universelle ; le générique simplement aligné à gauche.

Un film qui est une psychanalyse à soi-même. À prendre comme il advient en nous; nous l'avons vécu, nous le vivons.


Peut être que je l'ai juste regardé à la bonne heure de la nuit.